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Démarche : retracer un état dans un lieu donné, accomplir une construction.


Je cherche le passage, le transitoire, ce qui pousse à changer, à redéfinir des univers selon mes expériences ou par des manques.


Observer consiste aussi à survivre. Dès lors mesurer les vides et les pleins est affaire du vivant. Parmi les outils de mesure, il y a le dessin.



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Bienvenue dans ce qui est devenu mon atelier virtuel, l'ordre n'y est pas, c'est un atelier, les choses sont là pour changer, s'éliminer, se torturer, s'approfondir, se détailler, se recommencer, etc. C'est un atelier...

Membres

31 mai 2010

Anthologie / rock et débauche du Frankycab / le manager de LKJ


Novembre 1988, il pleut des cordes à Manchester. Frankycab réussit enfin à avoir un jour de repos, un jour de répit qui n’en sera pas un. Le manager de LKJ est à l’H.P. à L.A.. Il ne buvait pourtant que du petit lait. Et tout d’un coup, c’est xanax et électrochocs. Frankycab s’est habitué au déboires du rock. Là çà en est trop. La nouvelle, c’est un peu du gros… Pour des enfants sans histoire. Ces poètes du dub jamaïquain ne sont pas des chiens. Ce ne sont pas non plus des bêtes de foire. Rien à voir avec du Sid Vicious, artiste du rien. Non, là , çà mérite attention, WHY? Le respect de Frankycab comme tout Anglais subversif, ancien mod ou autre pour cette musique est le minimum exigé, même pour la racaille. Honneur oblige, Frankycab lance un cri d’alerte doublé de basses, du dub RIP. Il envoie le EP à ce manager qui s’en est remis le lendemain. Ce n’était qu’un petit surmenage. En faisant son ménage, il redécouvrira cette galette intitulée « Xanax », et dans son canapé, HS, il repensera aux anges de L.A..

29 mai 2010

Drawgasmic


L'édition libre de la pieuvre a posté l'ouvrage "Guerrier+Vanitas+Respiration" pour l'expédier outre Atlantique vers Saint Louis. Direction la soirée spectacle de Drawgasmic


Drawgasmic Art Exhibition - The Art, Illustration, and Design Compendium

21 mai 2010

Anthologie / rock et débauche du Frankycab / krag

Certains groupes de black metal et autres avatars se targuent du grand rôle de satanistes, non sans humour. Certains devraient s'en tenir à ramasser les pâquerettes comme l’ont fait jadis leurs parents hyppies suédois ou à retourner dans les Carpates que sais-je… En fait toute consonance à Satan, Belzébuth, etc. , ne devraient pas se jouer à la légère, comme çà. Beaucoup de fans de musique de ce type se complaisent à citer le Necronomicon sans en avoir une idée à quoi cela ressemble. Frankycab, oui. C’est même son penchant le plus étrange et inquiétant. Un album de celui-ci appartient désormais à un membre de Venom mais est-ce cet album dont vous voyez la pochette ci-dessus? Relatons d’abord l’histoire de la crise cardiaque de Jack The Cat.

Dans les bureaux californiens d’un grand mafieux pas très loin de sous sols où des clandestins confectionnent des fournitures imitant Dior, Rolex ou Lacoste, est accroché cette pochette carrée en haut du mur. Le patron l’as mise sous verre. Personne n’ose y toucher, même la femme de ménage payé cash. Tous connaissent l’histoire de cet objet de collection unique et possédé. En fait cette pochette contient un disque qu’il ne faut surtout pas toucher, écouter ou ne serait-ce voir, tel une gorgone Méduse débarquée tout droit dans la galaxie vingtième siècle. Bien entendu, le mafieux fait rarement de vieux os et il le sait. Alors en fin de journée, il remet ce qu’il a de plus cher à un ennemi de confiance et un peu trop durable à son goût. Un flic, tout simplement, un simple inspecteur très doué, tellement doué qu’il coffre le mafieux et en gage de reconnaissance pour son bon bouleau reçoit ce cadeau empoisonné. Bref, sa baraque, ses marmots, sa mère, son cleps, du jour au lendemain brûlent sous le son d’un rockabilly endiablé du feu de tonnerre, oh, Yeah… Et Jack The Cat qui passe devant la maison à promener toutou qui n’en revient pas d’entendre un si bon son. A tel point qu’il crêve d’une crise cardiaque le 15 mars 1998. L’unique exemplaire de cet album s’appelle « Krag », n’y touchez pas.

19 mai 2010

Anthologie / rock et débauche du Frankycab / Guetta

Le 18 Juillet 2005, un certain Dan Mc Fahlin a réussi grâce à l’invention d’un DAT à longue distance à enregistrer une discussion de trois personnes douteuses arrivées sous les coups de midi dans un café de Camden Town. Il savait précisément qu’il fallait une discrétion absolue au risque de représailles innommables. Il fait parti des rares fans de Ducro Delaposte, musicien pirate présent à cette entrevue. Musicien pirate tout comme Frankycab, le deuxième protagoniste et Rhodo, vous savez, la caissière à Auchan, ces trois-là s’étaient retrouvés, pas tous jeunes mais en parfait état de nuire un événement médiadicodébile. Le DAT de Mc Fahlin est particulier : il reprend via un micro en entonnoir légèrement incurvé les sons qui après coup se transforment en voix robotiques par le biais d‘un ordinateur à lampes, tout cela à but d’anonymat et de respect pour ces quinquagénaires qui ne méritent pas la taule de la sacem ou d’un autre copyright judicostarsystemopolicière. Bref, ce cher Dan m’en a fait une copie (un peu cher tout de même, en plus du voyage à Casablanca pour le rejoindre). Reste ce précieux document inédit que j’ai traduit pour vous, mesdemoiselles, mesdames et messieurs. Avant d’en faire état, je tiens à vous présenter brièvement Rhodo et Ducro Delaposte. La caissière de Auchan, de 1965 à 1987, a sifflé à tous les concerts auxquels elle aurait assistés, peu importe les quels (çà va de Black Sabbath à Gérard Lenormand), sans omettre d’emmener avec elle son magnétophone… Puis de 1988 à aujourd’hui, en parfaite confiance des progrès techniques, elle retravaille ces sonorités après ses heures dans le supermarché de Lille. En ressort des disques toujours inédits et sans grande prétention si ce n’est à l’oreille d’un DJ d’Ibiza qui a soit-disant emprunté quelques skeuds de Rhodo (j’y reviendrai). Quand à Ducro Delaposte, lui, c’est bien simple : du funk, du disco, toute la musique noire mixés avec des discours politiques des années 1930 qu’il récite lui-même ou non.

Et bien sûr, une vengeance se prépare, ce putain de DJ d’Ibiza avait largué comme une vieille chaussette la pauvre Rhodo. Et comme il est fan de David Guetta,…

Je vous laisse lire ce dialogue, théâtre de la vraie musique contemporaine :

« Rhodo : - Les gars, j’y ai réfléchi pas mal de nuits. Ca me prend le chou, ces conneries. C’était un con…
Ducro Delaposte : - Clair, en plus sa musique, c’est de la pourriture de junky à cuillère en argent dans leurs sales tronches mal entubées.
Frankycab : - on est tous avec toi, Rhodo, même si t’as été conne de baiser avec ce type.

[silence]

Rhodo : - « Il était jeune, il était beau, il sentait bon le sable chaud… »

[silence]

Rhoco : -En fait, çà a duré dix mois, mais je veux lui faire chier sévère, le prendre par les burnes là où çà lui fait mal jusqu’à ces petites narines trop enfarinées…
Ducro Delaposte et Frankycab : -Yeap.

[silence]

Frankycab : - …A Ibiza, je suppose?
Rhodo : - A Ibiza, et avec un peu de matos d’élec.
Frankycab : - Quand, parce que je dois aider un pote pour la réno d’une maison au bord de la Tamise?
Ducro Delaposte : - Tu t’en cognes les roustignolettes, Kékette, c’est Le Renard qui paye les frais. Il a réussi à voler les meubles d’un trader en retraite.
Frankycab : - Putain, le Renard, celui-là, il me devait 1000 Livres Sterling… Il me doit toujours.
Rhodo : - Ca va te rembourser les frais avec tout ce que l’on va bouffer là-bas, c’est caviar, champagne et Paris-Match-Closer. C’est le haut standing de mauvais goût et des jeunots, fils à papa en mal de sensations fortes.
Ducro Delaposte : -Une espèce de Las Vegas parano à l’envers.
Frankycab : - on fait quoi alors?
Rhodo : -C’est simple, y a un concert de David Guettachouqette, mon ex y sera, on fait sauter le disjoncteur puis on court-circuite le jus pour que les enceintes implosent…
Ducro Delaposte : - … Et on enregistre le tout.
Frankycab : - Chouette, on grave un vynil comme dans le bon vieux temps?
Ducro Delaposte et Rhodo : - Yeap.

Etc. »

Ainsi est né cette EP qui passe presque inaperçue (d’ailleurs depuis cet incident, Guetta est un peu dur d’oreille). Presque car, on ne sait comment mais un exemplaire a débarqué dans une maison de retraite à Neuch’. Les vieux l’écoutent et se fendent tous les soirs la gueule avec. Cette maison de retraite veut garder l’anonymat, en effet, l’un des retraités a un rejeton garde suisse du Vatican et le titre du disque n’est autre que le numéro de Fax de Saint Pierre. En clair, l’excommunication, il ne la veut pas tout de suite.

15 mai 2010

Anthologie / rock et débauche du Frankycab / Untitled


Il y a dans les boites à pizzas des surprises inattendues. Un pauvre gars se trimballe en brêle et n'a d'idée que la pizza aux cinq fromages, le client impatient et Ginette qui l'attendra à son retour. Quand il arrive, retire son casque et ouvre le petit capot laissant échapper une fumée qui lui creuse sérieusement le bidon..., il ne s'attend pas à dégotter un skeud tout droit sorti de je ne sais où. Ne perdant pas le nord, il laisse soigneusement ce 33 t dans la boîte. Arrivé au cinquième étage sans ascenseur , il sonne à la porte. "Merde?", un homme habillé de noir, classe mais baraque (de quoi intimider n'importe quel sanglier de l'A13) vient l'accueillir... Pas vraiment à bras ouverts : "Et le disque petit con?". Bien entendu, c'est un mardi et plus précisément le mardi 6 Octobre 1976. Derrière la porte, le livreur aurait pu apercevoir Brian Eno mais il préfère Dalida et le disco.

Brian Eno, non plus, ne perd pas le nord et sait très bien au fond de lui-même que sans l'album "Untitled" de Frankycab, pas de trilogie berlinoise. En fait il lui manquait une muse, autre que cette période punk que ce soit à Berlin ou ailleurs. Ne vous trompez pas quand Bowie parle "de réel musique de rue et pas de punk de rue", ce filou faisait aussi mention à cet album vendu par deux dealers de Hambourg. Bien sûr, étant donné la rareté de ce disque (54 exemplaires), personne ne pouvait deviner l'entourloupe, oui, l'entourloupe de cette trilogie et en particulier de la deuxième face de "Low", simple copie avec notes inversées de ce "Untitled". Mesdemoiselles, mesdames, messieurs, retenez cet opus : "Untitled".

14 mai 2010

Anthologie / rock et débauche du Frankycab / Les débuts :









Il est bon ton de vanter telle ou telle star parce qu'elle fait la une d'une presse douteuse. Soyons clairs d'emblée, le grand manitou de la musique de ces cinq dernières décennies n'est ni Prince, ni Bowie. D"ailleurs ils sont plusieurs, souvent inclassables et inégalés, bossant comme ouvriers à l'image du Mott the Hopple ou comme caissière à Auchan à l'image de la trop méconnue Rhodo. Leurs lieux de prédilections sont les ports, villes infestées de débris alcooliques teintés d'iodes avec une dorade pas cher et des kebabs dégueulasses. Beaucoup de musicos au devant de la scène l'ont caché mais ils connaissent très bien ces endimanchés du rock énergétique pionnière de la no wave ou du hardcore, etc. Ils ne les surnomment même plus "pirates" (çà, les vedettes le réservent aux fans de quinze ans qui téléchargent), ils évitent même de les nommer. Ce dont je parles, ce n'est pas de l'underground, mais réellement de quelque chose de très souterrain, de disques passées de mains en mains entre copains à cinq heures du matin, le mardi de préférence. Il y a une aristocratie qui s'est greffée autour, des nobles esthètes ou carrément certains futurs gourous en manque d'inspiration. Demandez à Terry Chimes (au cas où il en fera état). En effet , quand il a appris la terrible nouvelle du décès de Joe Strummer, il se serait empressé de racheter tous les disques pirates Frankycab, disques provenant de ce terreau artistique méconnu et appartenant au Strummer.
Nous nous concentrerons sur cet artiste : Frankycab, docker à Manchester, au turbin et assez déjanté. Peu de personnes savent qui il est réellement, où il crêche, si il a des gosses, etc. Le mot "artiste" est difficile à émettre pour ce genre de personnage. Certaines galettes (on suppose qu'à une époque certains groupes indés comme Crass ou Lukrate Milk auraient aidé à presser leurs vynils) ne sont que des enregistrements pirates. D'autres sont totalement remixées à l'instar de ce 45 tour que l'ont suppose être le premier pavé de 1972 de Frankycab : "F", remix du "Messie de Haendel", encore plus inaudible que le "MMM".

Mais curieusement, ce qui fera la "renommée" du Frankycab (du bouche à oreille qui inquiétait certaines majors de disques) sera son voyage à New York en 1975. Après un passage au CBGB où il aurait enregistré sans quiétude le morceau "Horses" de Patti Smith, il aurait réussi à reprendre le morceau en boucle tout en rajoutant une troisième piste audio du discours de Nixon et accompagner d'un hurlement macabre. ( La rumeur veut que le Frankycab aurait enregistré un viol). Le disque était tellement choquant (même pour la scène new yorkaise), qu'il n'y aurait eu à ce jour que cinq copies. Aujourd'hui, ce truc vaut plus cher que l'acide piégé dans la banane du Warhol.

d'autres articles feront suite et vous feront découvrir ce mystérieux Fankycab

à bientôt
Ci-dessus, du dessin

et "Anthologie/Rock et débauche du Frankycab", rien de sérieux mais de bons moments pour ma poire.


Ainsi que les nouveautés de l'édition libre de la pieuvre.